Chers confrères,
Chères consoeurs,

Le 1er mai est une date importante pour le mouvement syndical. En effet, il s’agit de la fête internationale des Travailleuses et Travailleurs. Cette année, le syndicat des Teamsters poursuit, en compagnie des syndicats affiliés de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, sa croisade contre les inégalités sociales en mettant tout spécialement l’emphase sur le salaire minimum à 15 $ de l’heure.

Aux États-Unis, la Californie et l’état de New-York ont déjà légiféré afin d’augmenter le salaire minimum à 15 $. Je crois qu’il est temps pour le Québec – et toutes les autres provinces canadiennes – d’emboiter le pas.

À ceux qui arguent qu’une telle augmentation ferait exploser les prix des biens et services, je rétorquerais qu’il s’agit d’un raccourci bien facile puisque l’appauvrissement des salariés à bas revenus dont nous sommes témoins depuis des décennies est non seulement injuste, mais immoral.

Il n’est pas nécessaire d’être un expert en comptabilité pour comprendre que le salaire minimum actuel est insuffisant pour permettre à quiconque de vivre décemment. Quand acheter des fruits et des légumes frais devient presque un luxe pour des milliers de mères et pères de famille, on n’a pas à se questionner longtemps sur la nécessite d’augmenter le salaire minimum.

L’enrichissement aussi modeste soit-il de ces travailleurs n’aura que des conséquences bénéfiques: les gens dépenseront plus, paieront plus de taxes et d’impôts, épargneront plus, vivront plus longtemps en santé et donneront plus généreusement aux oeuvres de charité. Bref, tout le monde en sortira gagnant tant individuellement que collectivement.

Une autre option pour aider les travailleurs aux salaires modestes pourrait être de mettre en place un revenu minimum garanti. Avec cette mesure très progressiste, le travailleur a déjà un salaire de base quand il occupe un poste à faible salaire. Ce salaire est donc complété par un revenu dont le montant garantit sa subsistance.

En attendant d’étudier sérieusement cette avenue, tout comme la Finlande le fait depuis un certain temps, continuons à bâtir un pays plus juste en augmentant le salaire minimum.

Solidairement,

François Laporte
Président de Teamsters Canada